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description du nouvel album

description M85 ? HOMICIDE A KNOSSOS - 2008. Acrylique sur toile 125 X 190 cm
MINOEN / Quelques mots à propos de Minoen : ce terme a été inventé par Sir Arthur J. EVANS, le découvreur d?une civilisation disparue ayant habité l?île de Crète dès les premiers jours ? Alors qu?il était à la recherche de l?origine de l?écriture grecque, et ce, à partir de tablettes mycéniennes. En 1900, Il se rend en Crète et commence les fouilles sur le site de Knossos, dont il achète bientôt les lieux, il y restera 24 ans en y consacrant toute sa fortune. Dès le début des fouilles, il met à jour la salle du trône d?un des palais de Knossos, ainsi que des centaines de tablettes en linéaire B, puis en linéaire A. Six ans après, la majeure partie du Palais est exhumée. Il se rend compte alors qu?il vient de découvrir une civilisation disparue depuis 2000 ans, qu?il baptise « minoenne » d?après le roi Minos, un roi légendaire qui aurait régné sur l?île?Ile plus que légendaire, puisqu?elle serait le berceau des Dieux grecs, lieu du Labyrinthe et du Minotaure retenu en son centre ! Thésée, Ariane, Dédale et Icare ne sont pas loin ?Quand à la civilisation minoenne, elle s?est développée en Crète de 2700 à 1200 avant J.C. L?absence de déchiffrement de l?écriture minoenne, le linéaire A, limite notre connaissance de cette civilisation qui a été brillante par son art ! En 1400 avant J.C., Knossos est entièrement détruit soit par un tremblement de terre, soit par une invasion extérieure généralisée, celle des Achéens. Il semble communément admis aujourd?hui que les femmes minoennes aient joué un rôle prépondérant dans la vie des cités. C?est cette suprématie que j?ai voulu exprimer dans ce tableau et quelques autres?.Bien entendu, tous les éléments compris dans ce tableau et ceux de la série « Minoen », sont issus de cachets-sceaux originaux, (dont certains ont plus de 4500 ans) et ce, dans une libre interprétation de votre artiste ! Le Monogramme de Philhelm se trouve entre les jambes de la minoenne.
Linéaire A : Au début de leur civilisation, les crétois utilisaient une forme hiéroglyphique d?écriture, puis la firent évoluer en pictographique qui donna naissance au Linéaire A, alphabet syllabique de 70 signes et environ 164 idéogrammes, qui restent indéchiffrables à ce jour par le fait que la langue qui l?utilisait reste inconnue. Par contre, nous connaissons phonétiquement les lettres les plus courantes, ce qui a permis l?inscription de Philhelm en Linéaire A dans un cartouche rouge : lecture de bas en haut, la première lettre P s?écrit avec des cornes de taureau encore reconnaissables !
Linéaire B : Une évolution de la précédente, due aux envahisseurs mycéniens, qui existe sous deux formes : syllabaire et logographique, elle comporte 87 syllabogrammes et une centaine d?idéogrammes, elle a été déchiffrée en 1952 par Michael Ventris. Elle est considérée comme l?aïeul du grec actuel.
Berceau des Dieux : C?est en Crète que Gaïa donna le jour à son fils Zeus qu?elle cacha sur l?île, de peur que Cronos, son mari ne le dévore, comme il avait déjà mangé tous ses enfants, craignant qu?un de ceux-ci ne le tue un jour pour prendre sa place ! Plus tard, Zeus changé en taureau, emmènera la belle Europe et de leur amour naîtra Minos, futur roi de l?île.





 
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description : M86 - COMBAT SINGULIER A KNOSSOS - 2008. - Acrylique sur toile 125 X 190 cm.
MINOEN / Bien qu?il s?agisse d?une minoenne en combat singulier avec un minoen (ou un mycénien ?), rien dans le passé antique crétois ne nous confirme quelque agressivité des femmes envers les hommes, rien ne vient infirmer également le contraire?Le sujet reste néanmoins, la femme dominatrice, comme on le suppose aujourd?hui, grâce aux rares éléments artistiques qui nous restent ! Le costume féminin minoen est immédiatement identifiable avec ses robes à plusieurs volants ainsi qu?un corset dévoilant une poitrine nue, comme on peut encore le voir sur des fresques ainsi que des statues millénaires ! L?île de Crète était souvent citée dans l?Antiquité comme « L?île des Déesses aux seins nus » !
Elément sacré dans la main droite de notre amazone : la double hache, qui a été retrouvée dans de nombreux exemplaires, parfois gigantesque sur un piédestal, ou de nombreuses autres également d?apparat en or massif, la double hache figure sur des centaines de sceaux et de bagues-sceaux sacrés. Le mot « labrys » qui signifie double hache, serait à l?origine du mot labyrinthe dans le Palais de Knossos, également nommé « le Palais aux doubles haches ».
Autre élément dans la main gauche de notre minoenne, un signe hiéroglyphe, retrouvé par Sir A.J.Evans, non identifié et transformé arbitrairement en arme par votre artiste. Quand aux habits de notre homme, si habits il y a, ils correspondent peu ou prou à la réalité visible sur des sceaux qui ne font parfois que quelques millimètres de diamètre ! Il n?y a pas de commentaires à faire sur le chien au centre du tableau et qui est indifférent à ce qui se passe?
Le Monogramme de l?artiste est en naissance dans un ?uf et en haut à gauche l?écriture en linéaire A inscrit « Philhelm » dans un cartouche rouge.- Labyrinthe : construit par Dédale sur les instructions du roi Minos, pour enfermer le Minotaure. Comme Dédale aida Ariane, la fille du roi, à fabriquer le fil qui aidera Thésée à sortir du labyrinthe après avoir tué le minotaure, Minos enfermera Dédale et son fils Icare dans le labyrinthe?vous connaissez certainement également la suite,? Dédale fabriquera des ailes pour son fils et lui, et ensemble ils se sauveront par les airs, mais Icare n?écoutant pas les recommandations de son père, dans l?ivresse d?une liberté retrouvée, volera trop près du soleil? La cire qui maintenait les ailes fondit et Icare tomba, en chute libre dirait-on aujourd?hui !

 
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description : M87 ? NAVIRE-SQUELETTE SUR MER DÉCHAÎNÉE ? 2008.
Acrylique sur toile 97 X 146 cm
Il n?y a rien d?étonnant à ce que le navire minoen ait été pendant plusieurs siècles un des emblèmes majeurs des crétois. Thucydide évoquait déjà une thalassocratie minoenne, en fait des pirates des mers, ainsi qu?une absence totale de fortifications des ports et des villes proches de la mer. Plusieurs types de navires ont été recensés, citons les plus importants :
? navire-oiseau ? type cycladique ? navire courbe symétrique en croissant ? navire à aileron de dérive ? navire symétrique anguleux ? radeaux.
Notre bateau appartiendrait autant au type à aileron de dérive qu?au navire courbe symétrique en croissant ! Bien entendu la représentation squelettique est non seulement symbolique mais aussi liée à la taille minime des sceaux originaux ! De plus, comme aucun ne devait jamais être identique à un autre, parfois il est bien difficile de reconnaître encore un navire, tellement la représentation en a été personnalisée* et schématisée ! Cependant les pieux plantés verticalement sur le pont, avec un réseau de croisillons entre eux représentent une voile tendue entre deux mâts. A partir de là, il est facile d?interpréter le reste ! Sur de nombreux sceaux, nous retrouvons souvent un grand nombre de croissants posés cornes vers le haut au sommet et entre ces pieux : dans le cas présent, ces croissants se sont multipliés en autant de vagues dans une mer déchaînée? Avez-vous remarqué le Monogramme de l?artiste stylisé au sommet du mât principal ? Quand aux deux poissons, le poulpe, l?oiseau marin en vol avec son poisson dans son bec, sans oublier le chien sur le bateau, ils font partie des symboles forts de l?iconographie minoenne. Nous en découvrirons d?autres dans les tableaux suivants?
Terminons trop rapidement par les marins, la femme d?abord avec sa jupe typique crétoise et l?homme souvent représenté nu avec une simple, double ou triple ceinture.
*sceaux personnalisés : comme les serrures n?existaient pas encore, chaque famille crétoise avait son sceau, qui permettait d?identifier le propriétaire, ainsi en quittant son domicile, le crétois prenait une cordelette qu?il enroulait de part et d?autre de la porte et d?un crochet au mur, puis il écrasait un morceau d?argile mou sur le n?ud de la cordelette et y apposait son sceau le plus souvent avec une bague. Il faisait de même quand il envoyait un colis qu?il ficelait et pressait sa bague sur l?argile déposée sur le n?ud ! Chaque crétois qui voyait l?empreinte savait à qui elle appartenait ! Pas étonnant que l?on ait retrouvé de nombreux sceaux tous différents représentants parfois un caractère menaçant, comme des scorpions, ou araignées venimeuses, quand on sait combien on était superstitieux en ce temps là !
Selon les périodes et les régions, le sceau était également utilisé pour authentifier certains documents comptables ou administratifs tels que les contrats ou comme amulettes, ce qui est toujours le cas de nos jours dans de nombreuses parties du monde !

 
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description : M88 - NAVIRE-SQUELETTE COLVILLE SUR MER DÉCHAÎNÉE - 2008.- Acrylique sur toile 97 X 146 cm.- MINOEN / Ce navire est appelé Colville, pour le différencier du tableau M87 avec lequel il semble avoir de nombreuses similitudes, quand bien même le bateau est pourtant tout à fait différent. Le sceau original fait partie de la collection M.Colville, référence CMS VIII, 106. L.Basch, n° C3. Ashmolean Museum, Oxford. Concentrons-nous sur les différences : La voilure est plus importante, le gouvernail n?existait pas sur l?original, la coque particulière du bateau pourrait faire croire à un catamaran, ce qu?il n?était peut-être pas ? Sinon les deux poissons dans l?eau sont très squelettés, sur l?un l?arête centrale est extérieure parallèle au corps ! Dans le ciel gauche, deux oiseaux ou poissons-volants ? A droite une étoile toujours squelettée ! Ce sont des symboles minoens originaux dont la signification nous échappe ! Sur le navire, de gauche à droite, une minoenne dans une jupe caractéristique crétoise, un homme central qui lui tend le vase à bec sacré, dans l?autre main : le Monogramme de l?artiste. A côté sur le pont, une deuxième minoenne jouant du luth, et au-dessus d?elle une dernière femme allongée dans une curieuse position et ce, dans une robe longue à volants qui ressemble à des pantalons longs et bouffants. Ami de l?humain, le chien n?est pas oublié?Vase à bec sacré : Ce vase est présent sur des centaines de sceaux minoens, on peut imaginer que leur rôle ait été cultuel.

 
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description : M89 - SCENE OF COMBAT FROM HAGIA TRIADA - 2008.
Acrylique sur toile 95 X 120 cm
MINOEN - Les deux combattants, chien exclu, viennent d?un sceau datant du Minoen Moyen III, trouvé lors des fouilles du site d?Hagia Triada dans le sud de l?île de Crête, référence Levi, AT n°115 Iraklion Museum : SMI. Le peu qu?on puisse en dire est la définition très grossière et stylisée à l?extrême des personnages gravés sur un sceau de quelques millimètres ? Par contre à l?extrême gauche derrière le cactus, nous reconnaissons un grand bouclier d?apparat minoen de forme bilobée. Dans le ciel, deux oiseaux-squelettes en vol, de nombreux croissants et ronds entremêlés, le soleil à l?extrême droite et à droite du second cactus le symbole d?un mât de navire retourné, plus bas, une araignée venimeuse et le Monogramme de l?artiste en final. Peu d?éléments instructifs en somme, sinon que chacun de ces détails faisait l?objet d?un sceau individuel, les voilà dans une scénique imaginaire?
Boucliers d?apparat : appelé ainsi parce que Sir A. Evans, le découvreur du Palais de Knossos en a retrouvé les traces sur les murs de la salle du trône, et ce, dans des tailles trop grandes pour qu?elles aient pu servir à autre chose !

 
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description : M91 ? FEMME AURIGE AVEC CHEVAL-OISEAU ET MINOTAURE ? 2008.
Acrylique sur toile 85 X 150 cm.
MINOEN / Nous découvrons une femme aurige tenant dans sa main gauche le Monogramme de Philhelm, un cheval-oiseau femelle se tient à l?arrêt, le sabot droit sur un symbole en forme de c?ur, certainement une feuille stylisée d?une plante de l?île qui fait également partie de la première écriture hiéroglyphe minoenne. En face arrive un minotaure en course, bien embarrassé par la présence d?un chien querelleur, d?autant plus que l?empressement de notre anthropomorphe semble plutôt pacifique, avec sa grande fleur en offrande ! A côté du chien, la signature de Philhelm en linéaire A. Dans le ciel des quantités de croissants et cercles qui ont été retrouvés par centaines sur les sites archéologiques de l?île. Ils pourraient représenter soit des vagues, soit des astres ? Un oiseau en vol et une étoile centrale complètent la scène ! Comme pour les autres tableaux de la série minoenne, tous les symboles utilisés, hormis le Monogramme, proviennent de cachets-sceaux crétois vieux de plus de 4000 ans, période proto- palatiale pour les plus anciens et 3200 ans, période mycénienne ou post palatiale pour les plus récents !
Aurige : conducteur de char antique
Minotaure : (Minôtauros) monstre fabuleux à corps d?homme et tête de taureau, son histoire même simplifiée, mérite d?être rappelée! Poséidon avait offert un magnifique taureau blanc au roi Minos pour qu?il le sacrifie en son honneur. Le roi, trouvant le taureau trop beau, oublia sa promesse ! Pasiphaé, l?épouse du roi, dans un « amour » incontrôlable avec cette belle créature, engendra le Minautore, de son vrai nom Astérios. De honte, Minos l?enferma dans le labyrinthe. Athènes vaincue par Minos devait livrer chaque année quatorze jeunes gens en pâture au monstre, mais mandaté par les grecs, Thésée arriva sur l?île de Crète et réussit à tuer la « bête » grâce à la complicité amoureuse d?Ariane, la fille du roi, qu?il avait réussi à séduire et qu?il abandonna néanmoins après son départ, sur une plage, et ce, pour le plus grand bonheur de Poséidon, qui l?épousa et lui donna plusieurs enfants !
Linéaire A : Au début de leur civilisation, les crétois utilisaient une forme hiéroglyphique d?écriture, puis la firent évoluer en pictographique qui donna naissance au Linéaire A, alphabet syllabique de 70 signes et environ 164 idéogrammes, qui restent indéchiffrables à ce jour par le fait que la langue qui l?utilisait reste inconnue. Par contre, nous connaissons phonétiquement les lettres les plus courantes, ce qui a permis l?inscription de Philhelm en Linéaire A dans un cartouche rouge : lecture de bas en haut, la première lettre « P » s?écrit avec des cornes de taureau encore reconnaissables !

 
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description : M139 ? In hoc signo vinces - 2010. Acrylique sur toile 80 x 110 cm
MINOEN / « Par ce signe tu vaincras ». Cette centauresse minoenne a peut-être vécu il y a plus de 5000 ans, soit 300 ans avant la véritable apparition de la civilisation minoenne ? Flavia Valeria Constantina est le nom que je lui ai donné ! Elle est constellée de croissants célestes et exhibe d?une main le Monogramme de Philhelm comme un trophée prophétique et de l?autre une arme indéfinie. Face à elle, Maxenkos, un non moins curieux personnage vert, courbé sous le poids d?un chien qui semble s?être jeté à l?instant même sur son dos ? Peut-être est-il tout simplement gêné par le poids de l?objet non identifié qu?il tient dans sa main gauche ? Notez la longueur particulièrement anormale de son bras droit ! Dans le ciel à gauche un grand poisson nous rappelle que pour les minoens, l?origine de l?humanité sortait des eaux. L?élément à droite pourrait aussi bien être une constellation de planètes en devenir qu?un simple invertébré aquatique ? Pour conclure, la devise latine du tableau est beaucoup plus récente, elle est attribuée à l?empereur romain Constantin 1er le Grand (306- 337) qui avant la bataille du pont Milvius, vit dans le ciel un signe lumineux formé de deux lettres grecques : Khi et Rho signifiant «en toutô nika» = triomphe par ceci ! Il demanda à tous ses soldats de l?inscrire sur leurs boucliers. Après la victoire ces lettres devinrent l?emblème de la chrétienté combattante dans l?Empire d?Orient sous le signe du chrisme, formant les initiales du Christ. Sur notre tableau, racontant cette histoire fictive, le chrisme a été remplacé par le monogramme de l?artiste, on ne peut plus iconoclaste !
NOTA BENE : Le mélange des peintures spécifiques utilisées, aussi bien interférentes, qu?iridescentes ou fluorescentes n?a pas permis un rendu fidèle des couleurs originales. Par ailleurs la conservation exacte des pigments contenus dans celles-ci n?est absolument pas garantie dans la durée, mais est-ce vraiment important pour un tableau qui nous renvoie à des milliers d?années en arrière ?

 
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description : M147 ? Deux lions minoens chassent une chèvre sauvage ? 2011. Acrylique sur toile 97 x 125 cm. - MINOEN / L?origine de ce tableau est bien dans l?esprit de la tradition mycénienne. Il est inspiré d?un sceau ovale en agate découvert dans une tombe de la ville de Canée en Crête, identifiée à l?ancienne ville minoenne de Kydonia, sur la colline de Kastelli où se trouvait un théâtre aujourd?hui démoli. Cette nécropole découverte en 1895, date du Minoen récent III, soit de 1400 à 1200 avant J-C. Avant d?évoquer à nouveau le tableau qui nous concerne, signalons que le mot lion vient du latin, « leo » et du grec « leon », mais on considère que le mot est étranger, sans que l?on connaisse son origine. Les prénoms, Léo, Léon, Léonard, Léonie, en sont issus. Les lions étaient très répandus dans toute une partie du Sud de l?Europe, nous savons qu?ils étaient de plus petite taille que ceux d?Afrique, et cela compte donc aussi pour la Grèce, l?île de Crête et l?Italie du Sud. Terminons par la représentation stylisée à l?extrême de notre toile : Deux lions minoens encadrent une chèvre sauvage qu?ils s?apprêtent à dévorer. Il faut être très crétophile (ce que je suis !) pour reconnaître instantanément les deux lions. Pour la chèvre sauvage, l?exercice est bien plus difficile, sauf si l?on sait qu?à Mycènes, il a été trouvé un fragment de chèvre sauvage aux pattes minces, au corps tacheté, au trait grêle et dans une position cambrée (Furtwängler et Loeschcke, Mykenische Vasen, n° 408, postérieur au Minoen Récent. Voir : Les animaux dans la peinture de la Crête préhellénique ? 1926.)
 
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description : M151- Couple minoen en lutte avec deux lions - 2011.
Acrylique sur toile 105 x 150 cm avec vernis et craquelures hors d?un espace losangé.
Un tableau emprunté au Corpus der Minoischen und Mykenischen Siegel (CMS), comme la plupart de mes tableaux de cette série. Le thème est emprunté à des sceaux ou des empreintes de sceaux minoens, celui-ci provient d?une bague qui daterait de 1500 à 1200 avant J.C. L?usage des sceaux ainsi que des bagues en Crète servait à identifier ou sécuriser des documents, mais aussi d'amulettes. L'usage utilitaire évolua vers un art de la taille de pierres. Parce que le sceau représente un signe, il peut être considéré comme une forme d'écriture. Parmi les biens retrouvés dans les tombes minoennes, figurent souvent des sceaux, ce qui montre l'idée d'identification personnelle attachée à ceux-ci. En ce qui concerne la bague originale, elle est en France dans les archives du Musée Alfred Danicourt à Péronne en Picardie (n° inventaire : F178). Après sa découverte, la bague fut achetée par le Comte de Gobineau, diplomate et écrivain (1816-1882) et rachetée en 1882 par le grand collectionneur Alfred Danicourt. Elle est en or et a une forme ovale avec un anneau de 24mm de diamètre, une largeur de chaton de 32mm30 et une hauteur de 21mm80. Son poids est de 16g 60. Elle aurait été créée par un crétois à Mycènes en Grèce et découverte à Salonique. Le sujet originel représente en ronde bosse positif, deux jeunes hommes debout dos à dos, luttant chacun contre un lion bondissant. Le combattant de gauche lève son arme au-dessus de sa tête, alors que le combattant de droite la tient à hauteur de poitrine ; en arrière plan au niveau de la ligne de terre, deux arbres ou arbustes, sous leurs pieds des enroulements de végétation. La version philhelmienne du même sujet représente cette fois un couple sexué dans la même position, deux oiseaux, une cactacée à gauche et des circonvolutions symétriques qui remplacent les anciennes ! N?oublions pas le Monogramme de l?artiste que la femme semble tenir comme un objet auquel on prête des vertus apotropaïques. Pour mémoire, le Monogramme est représenté une seconde fois dans une version plus orthodoxe et ce, près de la signature de l?artiste. Pour revenir aux temps anciens, rappelons que la représentation d?un rituel en images était presque toujours considérée comme un gage de succès pour le futur ! En effet l?image n?est plus une simple représentation, c?est tour à tour une force, un prisme des apparences qui défie aussi bien le mauvais sort que les Dieux eux-mêmes ! Chercher à donner sens à toutes ces ?uvres, c?est aussi admettre leur caractère retenu et conséquemment la nature incomplète de nos interprétations, pour finalement garder une part irréductible de mystère. Un grand merci à David de Sousa, directeur du Musée de Péronne, qui m?a transmis de nombreuses informations sans lesquelles je n?aurai pu vous donner une grande partie de ces précieuses réponses concernant cette magnifique bague.
 
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