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B99 - LAISSE-LE, LUI QUI CROIT EN TOI, NE PAS SE COUVRIR DE HONTE, Oh NABU LAISSE-LE TE SUIVRE, FAIS-LUI GOÛTER LA FORTUNE, LA LONGEVITÉ?? 2008 -
BABYLONIEN / Acrylique sur toile 125 x 190 cm / Leur passé était « devant » et leur avenir « derrière » eux ! Première ?uvre inspirée à partir de sceaux-cylindres mésopotamiens. Période hégémonique néo-assyrienne, soit 1100 à 612 av. JC. Personnages : un «héros» féminin-déesse tétraptère, peut-être Ishtar ? entourée de deux sphinx diptères. Haut : de gauche à droite, lune, poisson, deux boules = astres, soleil ailé, deux poissons, monogramme de Philhelm. Dessous : déplacement de la lune ou d?un astre ? Bas : symbole orange non identifié, comète verte, losange bleu = ?il ? chien. Les couleurs de fond représentent les chemins superposés de la voûte céleste ! Le texte en écriture cunéiforme (coins ou clous) reproduit sur une tablette d?argile, est une incantation au Dieu Nabu. Si la coupure des signes n?est plus conforme à l?original, voici la traduction mot à mot : « Laisse-le, lui, qui croit en toi, ne pas se couvrir de honte, o Nabu, laisse-le te suivre, fais-lui goûter la fortune, la longévité. »
Sceau-cylindre : C?est une petite pièce cylindrique sculptée de divers motifs dans des matériaux qui peuvent être une pierre : marbre, serpentine, stéatite, hématite, lapis-lazuli,? parfois du métal comme de l?or, argent ou bronze ou en faïence et verre. Son diamètre est d?un pouce, parfois beaucoup plus petit, mais rarement plus grand ! Comme c?est un cylindre, il est fait pour être déroulé, et ce, sur des tablettes d?argile, pouvant former des frises extensibles à l?infini ! Souvent l?objet était percé dans le sens de la hauteur, grâce à une cordelette, on pouvait le transporter autour du cou. Les sceaux étant très petits et les supports parfois très durs, la maîtrise des sculpteurs était évidente et demandait une longue spécialisation de la part des maîtres d??uvres. Les sceaux-cylindres avaient une fonction économique d?authentification et de contrôle du propriétaire. Selon les époques, le motif était souvent une petite scène avec ou sans inscription des écritures originelles, avec des thématiques caractéristiques dans le temps. Les premiers sceaux apparaissent il y a plus de 6000 ans à Uruk en Mésopotamie.
Ishtar : chez les Babyloniens, ou Inanna chez lez Sumériens, parfois considérée comme la fille du Dieu de la pluie. Chaque nouvel an, le souverain était tenu d? « épouser » l?une des prêtresses d?Inanna, afin d?assurer la fertilité des terres et la fécondité des femelles. Ce rite appelé « mariage sacré » s?est surtout généralisé à la fin du IIIème millénaire.
Nabu : A partir du IIème millénaire, Nabu, considéré comme le fils de Marduk, principal Dieu de Babylone, devient le Dieu de l?écriture, des scribes et de la sagesse. Son génie protecteur était un dragon-serpent et ses symboles les outils des scribes : un calame pour écrire et une tablette d?argile comme support.
Addendum : « Ce qui a été est ce qui sera, et ce qui est fait est ce qui sera fait, car il n?y a rien de nouveau sous le soleil ! » dixit le roi Salomon dans l?ecclésiaste (I, 9), ce que nous résumons aujourd?hui par la phrase «Nil novi sub sole ».
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B100 ? SCEAU DE TALMI-TESHUB ROI DE KARKEMISH, FILS D?INI-TESHUB !
Acrylique sur toile 125 x 190 cm ? 2008.
BABYLONIEN / Acrylique sur toile 125 x 190 cm ? 2008 / Diptyque qui se décline dans la continuité du tableau B99 ? 125 x 380cm. - Représentation courante d?une scène de chasse, inspiré d?un sceau-cylindre provenant d?Israël (Keel & Uehlinger 1995 réf. :S.333) Le personnage principal est Ninurta qui chasse Anzu. Par ailleurs nous voyons en haut, de gauche à droite : phoque, dieu-soleil, oiseau en vol. Milieu : 2 symboles indéfinis. Bas : chien, losange = peut-être un ?il, symbole non identifié surmonté du monogramme de Philhelm.
Les couleurs de fond représentent la continuité de la voûte céleste. Le texte en écriture cunéiforme provient d?un autre sceau-cylindre original envoyé au roi d?Ugarit et retrouvé à Ugaritica III à 2,55 mètres sous le niveau du sol au point 1191 et inventorié par le n° 17.226. La coupure originale des signes a été modifiée et la traduction mot à mot serait : « Sceau de Talmi-Teshub, roi de Karkemish, fils d?Ini-Teshub. »
Ninurta : Nin Ur dans la mythologie sumérienne et akkadienne, il était le seigneur de la terre et le Dieu de la chasse. Son nom est associé à la planète Saturne.
Anzu : ou Imdugud, monstre-oiseau maléfique mais aussi être divin qui était à l?origine l?emblème de Ninurta. Au cours des années, la mythologie mésopotamienne élimina le caractère favorable de l?oiseau, pour le transformer en bête malfaisante. De sa lutte avec son ancien maître naquit un poème qui nous permet de nous souvenir du mythe d?Anzu, à savoir comment un héros divin comme Ninurta fut obligé de tuer le monstre pour récupérer les tablettes du destin volées à son père Enlil. Ainsi fut rétablit l?harmonie sur terre. Il s?est certainement passé entre temps quelque chose sur terre qui a rompu cette harmonie ?
Ugarit : ou Ougarit est une ancienne cité du Levant, l?actuelle Ras Shamra près de Lattaquié sur l?actuelle côte syrienne. C?est l?un des plus anciens sites du Proche-Orient antique, occupé dès le néolithique soit 6500 avant J.C.
Talmi-Teshub : un des nombreux rois de Karkemish, surtout connu grâce à son magnifique sceau royal, retrouvé sur la rive Est de l?Euphrate. Il a été remplacé sur le trône par son propre fils Kuzi-Teshub. Ce roi avait rajouté à son nom initial Kuzi, celui de Teshub qui était le dieu de l?orage du ciel, il était ainsi divinisé pour le peuple. Ce qui était courant à l?époque !
Karkemish : Actuellement sur le territoire turc, à la frontière de la Syrie, la ville, citée dans la Bible, fut le théâtre d?une importante bataille entre les Babyloniens et les Egyptiens qui l?avaient asservie
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DIPTYQUE B99 & B100 : INCANTATION AUX DIEUX BABYLONIENS 2008
Acrylique sur toile 125 x 380 cm / La grande originalité de ce fantastique diptyque formé de deux tableaux, réside surtout dans le fait qu?ils soient inspiré de deux empreintes d?argile exécutées à partir de sceaux cylindres mésopotamiens avec une religiosité polythéiste. Ils sont tous deux antérieurs : de plus de 1000 ans à la religion de l?islam pour le premier retrouvé en terre arabe et entre 600 et 1100 ans à la religion du judaïsme pour le second, retrouvé en Israël.
B99 - LAISSE-LE, LUI QUI CROIT EN TOI, NE PAS SE COUVRIR DE HONTE, Oh NABU LAISSE-LE TE SUIVRE, FAIS-LUI GOÛTER LA FORTUNE, LA LONGEVITÉ? - Leur passé était « devant » et leur avenir « derrière » eux ! Première ?uvre inspirée à partir de sceaux-cylindres mésopotamiens. Période hégémonique néo-assyrienne, soit 1100 à 612 av. Jésus Christ. Les personnages sont: un «héros» féminin-déesse tétraptère, (peut-être la déesse Ishtar ?) entourée de deux sphinx diptères. En haut : de gauche à droite, lune, poisson, deux boules ou astres, soleil ailé, deux poissons, et l?omniprésent monogramme de Philhelm. En dessous : déplacement de la lune ou d?un astre ? En bas : symbole orange non identifié, comète verte, losange bleu ou ?il ? Chien. Les couleurs de fond représentent les chemins superposés de la voûte céleste ! Le texte en écriture cunéiforme (coins ou clous) reproduit sur une tablette d?argile, est une incantation au dieu Nabu. Le titre du tableau est sa traduction mot à mot.
B100 ? SCEAU DE TALMI-TESHUB ROI DE KARKEMISH, FILS D?INI-TESHUB ! - Représentation courante d?une scène de chasse, inspiré d?un sceau-cylindre provenant d?Israël (Keel & Uehlinger 1995 réf.:S.333) Le personnage principal est le dieu Ninurta qui chasse Anzu. Par ailleurs nous voyons en haut, de gauche à droite : phoque, dieu-soleil, oiseau en vol. Au milieu : Deux symboles indéfinis. En bas : chien, losange ou peut-être un ?il ?, symbole non identifié surmonté du monogramme de Philhelm. Le texte en écriture cunéiforme provient d?un autre sceau-cylindre original envoyé au roi d?Ugarit et retrouvé à Ugaritica III à 2,55 mètres sous le niveau du sol au point 1191 et inventorié par le n° 17.226. Le titre du tableau est sa traduction mot à mot.
Nabu : A partir du IIème millénaire, Nabu, considéré comme le fils de Marduk, principal Dieu de Babylone, devient le Dieu de l?écriture, des scribes et de la sagesse. Son génie protecteur était un dragon-serpent et ses symboles les outils des scribes : un calame pour écrire et une tablette d?argile comme support. Ishtar : chez les Babyloniens, ou Inanna chez lez Sumériens, parfois considérée comme la fille du Dieu de la pluie. Chaque nouvel an, le souverain était tenu d? « épouser » l?une des prêtresses d?Inanna, afin d?assurer la fertilité des terres et la fécondité des femelles. Ce rite appelé « mariage sacré » s?est surtout généralisé à la fin du IIIème millénaire. Talmi-Teshub : un des nombreux rois de Karkemish, surtout connu grâce à son magnifique sceau royal, retrouvé sur la rive Est de l?Euphrate. Karkemish : Actuellement sur le territoire turc, à la frontière de la Syrie, la ville, citée dans la Bible, fut le théâtre d?une importante bataille entre les Babyloniens et les Egyptiens qui l?avaient asservie. Ninurta : Nin Ur dans la mythologie sumérienne et akkadienne, il était le seigneur de la terre et le Dieu de la chasse. Son nom est associé à la planète Saturne. Anzu : ou Imdugud, monstre-oiseau maléfique mais aussi être divin qui était à l?origine l?emblème de Ninurta. Ugarit : ou Ougarit est une ancienne cité du Levant, l?actuelle Ras Shamra près de Lattaquié sur l?actuelle côte syrienne. Un des plus anciens sites du Proche-Orient antique, occupé dès le néolithique soit 6500 avant J.C. description
B102 - QUAND UN ROI SUMERIEN RENCONTRE SON DIEU ET SA DÉESSE ? 2008. Acrylique sur toile 125 X 150 cm.- 2008.
BABYLONIEN / Interprétation d?un sceau-cylindre disparu, heureusement l?empreinte sur argile existe toujours, elle fait partie de la collection des anciens sceaux orientaux du Musée National des Etats-Unis à Washington : Cat. No.168976F, U.S.N.M. Sa particularité est d?être très petite, soit 19 x 25 mm pour le motif et d?être difficilement interprétable. Ce qui correspond parfaitement aux premières périodes de l?apparition des sceaux en Mésopotamie. André Malraux écrivait en 1960 : « ?que le sculpteur de sceaux-cylindres sumériens, s?il simplifie les formes, c?est pour délivrer l?homme de son humanité. Il est hanté par une obsédante référence aux formes primordiales, à des formes élémentaires qu?elles commandent?.comme si de telles formes étaient par elles-mêmes des moyens de communication avec l?Eternel ? ». Cette peinture qui en est extraite, ainsi que la plupart de cette série babylonienne, existent au bénéfice d?une vérité jadis proclamée et aujourd?hui inconnue ! Elles nous suggèrent que notre plus profonde relation avec l?Art est d?ordre métaphysique?Que voyons-nous ou plutôt que pourrions-nous voir dans ce tableau? Trois personnages dans de longs vêtements, dont un adorant porteur d?une bouquet-fleur et d?une branche d?arbre qui est habituellement porteuse de végétations, c?est un roi et il s?est fait tondre sa chevelure en signe d?humilité, il se tient face à son Dieu qui pourrait être Marduk. Derrière ou dans la main gauche du Dieu, apparaît deux éléments rajoutés par l?artiste et qui n?existent que pour une perception subliminale du Monogramme de Philhelm. Entre eux un arbre totémique surmonté du croissant de lune couché et du soleil. Derrière le Dieu se tient le Déesse Inanna, porteuse d?un bouquet-arbre avec sa racine. Elle tiendrait dans sa main un gourdin en végétation ? Devant elle un possible arbre de vie dont une des racines vient de la mer ? N?est-elle pas à l?origine de l?humanité comme le pensait le mésopotamien ? S?il est avéré que chaque personnage porte sur un de ses bras un végétal, le thème dominant de cette scène pourrait être une prière à la végétation? Prière d?autant plus importante que le climat local dépendait beaucoup des rares pluies, d?où la présence nombreuse de vases à eaux jaillissants avec leurs divers dieux présents sur plusieurs centaines de sceaux-cylindres et que nous espérons découvrir un jour sur un nouveau tableau de votre artiste ?
Marduk : Dieu tutélaire de la ville de Babylone, mais d?abord le Dieu agraire.
Inanna : chez les Sumériens ou Ishtar chez les Babyloniens, parfois considérée comme la fille du Dieu de la pluie. Chaque nouvel an, le souverain était tenu d? « épouser » l?une des prêtresses d?Inanna, afin d?assurer la fertilité des terres et la fécondité des femelles. Ce rite appelé « mariage sacré » s?est surtout généralisé à la fin du IIIème millénaire.
B103 - SCEAU DE TARIBA ISHTAR, QUICONQUE PORTERA CE SCEAU RESTERA EN BONNE SANTE?- 2009 - Acrylique sur toile 125 x 190 cm
BABYLONIEN / La scène est d?inspiration néo-assyrienne, une adorante se présente devant ses dieux avec un présent qu?elle tient dans sa main droite, présent qui est un sceau-cylindre représentant à l?identique le monogramme de Philhelm sur ses six faces. Dans l?autre main, il peut s?agir d?une fleur artificielle en métal précieux. A ses pieds, le symbole totémique du dieu Marduk. Lequel lui fait face, en tenant bien haut les insignes de sa puissance, le cercle rouge et le bâton bleu. Dans sa main gauche un autre symbole le concernant dont la signification m?échappe. De son dos émergent des astres majeurs. Le troisième personnage est la déesse Ishtar qui irradie par un melammû de tout son être. Elle tient un bouquet dans sa main droite. Dans les sept superpositions du monde mésopotamien (3 cieux superposés + la terre + 3 plans infernaux) figurent de gauche à droite : - une étoile filante ? le croissant couché de la lune avec le soleil au-dessus ? trois astres en mouvement ? un poisson volant ? un météore ? le triangle sacré (un ?il ?) ? et un chien assis avec une irradiation de planètes. L?inscription finale en caractères cunéiformes signifie : « Sceau de Tariba Ishtar, quiconque portera ce sceau (-cylindre) restera en bonne santé. »
Tariba Ishtar : à partir de l?époque néo-babylonienne, quelques personnages, surtout les rois et certains grands prêtres, rajoutaient le nom d?un dieu ou d?une déesse au leur pour affirmer leur ascendance divine, remontant parfois jusqu?aux sages antédiluviens, les Apkallu, des créatures mi-hommes, mi-poissons. En ce qui concerne Tariba Ishtar, il est fort possible qu?il ait été un grand eunuque (Issar = eunuque).
Marduk : (cité dans la bible sous le nom de Mérodach et de Bêl dans l?ancien testament) Dieu tutélaire de la ville de Babylone, mais d?abord le Dieu agraire.
Ishtar : déesse souveraine chez les Babyloniens, ou Inanna chez lez Sumériens, parfois considérée comme la fille du Dieu de la pluie, surtout connue comme déesse de l?amour libre, elle avilissait puis tuait ses amants après usage (Epopée de Gilgamesh). Chaque nouvel an, le souverain était tenu d? « épouser » l?une des prêtresses de la déesse, afin d?assurer la fertilité des terres et la fécondité des femelles. Ce rite appelé «Hiérogamie ou mariage sacré » s?est surtout généralisé à la fin du IIIème millénaire.
Melammû : un éclat non terrestre actif et unique émanent d?une divinité et qui irradie à la façon d?un joyau ; il est directement proportionnel à la puissance de la divinité dont il émane et à sa vitalité qu?il traduit en intensité lumineuse. Et ce, jusqu?à la parole divine qui brille de ce rayonnement. Comme tout ce qui est sacré et saint cette splendeur est tout à fait fascinante, mais aussi insupportable jusqu?à être terrifiante. Au niveau métaphysique, la divinité est sentie comme un phénomène inspirant à la fois le respect et la peur. Cette luminosité s?oppose au chaos, au désordre que caractérisent les ténèbres et le silence, car l?éclat a pour antonyme les mots et la notion de sommeil, d?immobilité et de silence : il est à la fois le signe et le moyen du pouvoir et de la souveraineté.
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B104 - ADDA LE SCRIBE ? 2009. Acrylique sur toile 125 x 190 cm ? 2009.
BABYLONIEN / Ce tableau est inspiré d?une empreinte de Miss M.W. Bruce, enregistrée : cat. N°130272 USNM. Comme la plupart des tableaux précédents, il s?agit encore d?une scène d?adoration d?un sujet devant son Dieu. Cependant elle affiche une typicité particulière, que l?on doit beaucoup au personnage anthropomorphe. Que voyons-nous ? De gauche à droite : un roi chauve se présentant devant son dieu. C?était la coutume dans les temps les plus reculés, aux origines le roi se présentait dans l?humilité la plus complète nu et chauve craignant son dieu. Puis vêtu d?un simple drap et chauve pour peu à peu au cours des millénaires venir chevelu et couvert de vêtements précieux et de bijoux allant jusqu?à chercher d?être son alter ego. Le roi lève la main en signe de dévotion, à noter sa chevelure à ses pieds et le bâton qu?il tient sous son bras gauche qui a déjà une certaine ressemblance avec l?attribut de son vis-à-vis. Le symbole totémique du dieu se dresse devant lui. Marduk, reconnaissable à son dragon ?attribut sur lequel il trône, domine la scène malgré sa petite taille, il tient au bout de son sceptre le soleil et le croissant de lune. Sa main gauche élevée vers les pléiades semble les commander. Le personnage le plus inattendu est certainement Enkidu, il tient l?étoile d?Ishtar dans la main gauche et le monogramme de Philhelm dans la main droite, marchant sur une structure tapissée, il semble sortir d?un autre univers qui pourrait être la forêt, passant ainsi du monde animal à celui de l?humain.
Derrière lui se dresse le stylet de Nabu et au-dessus le soleil ailé. Nous voyons encore quelques poissons sortir de l?eau pour rappeler l?origine de l?humanité selon les mésopotamiens (rien de nouveau puisque de nombreux scientifiques continuent de l?affirmer encore de nos jours !). L?inscription en écriture cunéiforme archaïque se traduit par :
« Adda le scribe ».
Anthropomorphe : L?anthropomorphisme (mi-homme, mi-animal) des représentations divines du IIème et du début du IIIème millénaire disparaît à partir du milieu du IIème. Marduk : (cité dans la bible sous le nom de Mérodach et de Bêl dans l?ancien testament) Dieu tutélaire de la ville de Babylone, mais d?abord le Dieu agraire.
Enkidu : héros de l?archétype de l?homme encore sauvage et qui sera humanisé grâce à Shamat la prostituée, avec qui il passera 6 jours et 7 nuits. Il perdra en force, mais s?éveillera à l?intelligence,?après un combat acharné contre Gilgamesh, il finira par devenir son ami.
Ishtar : déesse souveraine chez les Babyloniens, ou Inanna chez lez Sumériens, parfois considérée comme la fille du Dieu de la pluie, surtout connue comme déesse de l?amour libre, elle avilissait puis tuait ses amants après usage (Epopée de Gilgamesh).
Nabu : dieu assyro-babylonien de la sagesse et de l?art d?écrire. Fils de Marduk. Son symbole est le calame pour écrire et la tablette d?argile. L?astrologie lui attribua la planète Mercure.
B106 - QUAND UNE REINE NUE SOLLICITE L?INTERCESSION
D?UN DIEU INFÉRIEUR AUPRÈS D?UN DIEU MAJEUR ? 2009.
BABYLONIEN / Acrylique sur toile ? 125 x 150cm / D?après le dessin d?une empreinte d?une glyptique de transition des origines cappadociennes aux syro-hittites, de la deuxième période : du XVIème au XIème siècles avant J.C. faisant partie de la collection du Musée Guimet (réf. : pl.VI:93.) Un sujet tout à fait banal dans la glyptique mésopotamienne même archaïque, puisque c?était la coutume aux origines de se présenter nu devant son sujet pour signifier le dépouillement et exprimer la soumission complète au divin. Il s?agissait presque toujours d?un roi prêtre. Sur l?original il y avait un personnage de plus qui se tenait derrière le Dieu assis (porteur d?un astre) et qui était l?alter ego de celui qui se trouve à l?extrême gauche : je l?ai sacrifié pour donner plus de simplicité à la scène (ce personnage était peut-être un Dieu inférieur donc debout). De plus, le personnage en attente visible dans l?enclos ne pouvait être qu?un homme, j?ai décidé que ce serait une femme et même une Reine ! Quant à l?outil utilisé par le lapicide, il est évident qu?il s?agissait d?une bouterolle, outil généralement utilisé en ce temps, sachant la minutie de l?exécution sur des pierres n?excédant souvent que quelques millimètres. Mais c?est surtout le traité originel qui est à mon avis tout à fait extraordinaire, quand bien même cela faisait partie de la période pro-dynastique où les orants les plus anciens étaient stylisés à l?extrême pour que leur corps soit rendu de manière abstraite et géométrique. Cette sèche simplification par rapport à la morphologie humaine suggérait la fragilité de l?humain face au divin craint. L?image, représentation non réelle du réel devenait ainsi un moyen de penser l?irréalité du réel, en fait une sorte de « Caverne de Platon » qui nous est offerte aujourd?hui. Cette représentation était courante à la fin du IIIème millénaire, où la dévotion du souverain mésopotamien s?exprimait par « La Prière du Roi » représenté, soit attendant dans un enclos d?être introduit par un dieu inférieur devant son Dieu Majeur, soit à l?arrière de son intercesseur qui lui donne la main ou le bras. Au fil des millénaires, la crainte divine se transformera en éblouissement puis en quiétude. Peu à peu le comportement dévot changera et quelques rois ne craindront pas de rencontrer sans intermédiaire (assis et couverts de vêtements précieux et de bijoux) le Dieu Majeur qui risquait même d?être debout devant lui ! Le même roi rajoutait souvent le nom d?un Ancien Dieu au sien, se considérant lui-même comme mi-divin et régnant de manière absolue. Bientôt les dignitaires, les prêtres et les scribes imitèrent à leur tour ces scènes de dévotion en les détournant pour leur compte personnel ! Ils changeront aussi de nom en le divinisant et se créeront également leur propre dieu personnel. Il n?est pas rare qu?il le fasse plusieurs fois, au fur et à mesure qu?ils montent dans la hiérarchie. Pour conclure, notre intercesseur qui est porteur d?un présent d?une couleur rose criarde et lumineuse, est peut-être : soit un grand prêtre, soit un dieu inférieur, peut-être même le Dieu Personnel de la Reine ? L?ancienneté de la scène, nous oblige également à prendre tout cela au conditionnel !
B146 - LIBERTÉ, QUAND LES DIEUX SUMÉRIENS ÉTAIENT EN AMOUR.
Acrylique sur toile 120 x 115 cm ? 2010.
BABYLONIEN / Cette scène provient d?un sceau archaïque syro hittite, dans la continuation des mythologies mésopotamiennes, voici l?amour libre des dieux anthropomorphes, libre parce que rien n?existait encore, pas même les hommes. Que voyons-nous ou que veut-on nous faire voir sur ce tableau ? Deux couples anthropomorphes dans des préliminaires d?amour ? Un couple homosexuel et un second hétérosexuel ? Rien de particulier à signaler, sinon que le monogramme de Philhelm semble avoir été oublié ou jeté, face à une ardente invitation amoureuse. Rappelons que le premier dieu adoré aurait été le taureau ou son alter ego et ce, bien avant le lion qui n?apparaîtra que quelques siècles ou millénaires plus tard ? L?histoire est forcément mensongère, puisque nous sommes dans des interprétations contemporaines de mythes vieux de plus de 6000 ans. S?ils perdurent encore, c?est grâce à ces centaines de milliers de tablettes d?argile, retrouvées sous les sables de la Mésopotamie et qui nous racontent leur histoire dans une écriture cunéiforme. L?assyriologue américain Samuel Noah Kramer (1897-1990) explique dans son livre: The Sumerians, their History, Culture and Character (University of Chicago Press, 1963, p. 79): « Comme on peut le déduire au sujet de l'organisation sociale et économique, la loi écrite a joué un grand rôle dans la cité sumérienne. A partir d'environ 2700 avant J.-C., on trouve les actes réels de ventes, y compris les ventes des champs, des maisons, et des esclaves. D'environ 2350 avant JC, sous le règne du roi Urukagina de Lagash, nous avons l'un des documents les plus précieux et révélateur de l'histoire de l'homme et sa lutte incessante et pérenne pour la liberté, contre la tyrannie et l'oppression. Ce document répertorie une réforme en profondeur de toute une série de violations répandues, dont la plupart pourraient être attribuées à une bureaucratie omniprésente et odieuse, consistant en règles établies et en même temps la coterie des palais. Il fournit un tableau sombre et inquiétant de la cruauté de l'homme envers l'homme à tous les niveaux sociaux, économiques, politiques et psychologiques. En lisant entre les lignes, nous avons également un aperçu d'une âpre lutte pour le pouvoir entre le temple et le palais - l?église et l'état - avec les citoyens de Lagash attaquant le temple. Enfin, dans ce document, on trouve le mot «liberté» utilisé pour la première fois dans l'histoire de l'homme; le mot est « amargi » qui, comme cela a été récemment souligné par l?assyriologue allemand Adam Falkenstein (1906 ? 1966), signifie littéralement «retour à la mère ». Cependant, nous ne savons toujours pas pourquoi cette figure de style en est venue à être utilisée pour «la liberté» au sens auquel on l?emploie aujourd?hui. » Le mot liberté est écrit en caractères cunéiformes en haut de mon tableau.